Puce à proteine

 

Les protéines sont des acteurs majeurs dans la vie cellulaire. Les puces à protéines sont utilisée à la fois pour étudier le niveau d’expression des protéines et pour l’analyse des interactions de certaines protéines avec d’autres composants.  

 

 

 

Figure 1 : puce à protéines

 

 

Un diagnostic  plus précis et plus fiable

A l’échelle protéomique, les puces reflètent mieux le fonctionnement des cellules, ainsi les puces à protéines apportent des informations complémentaires  par rapport aux puces à ADN.  En effet comme nous l’avons énoncé dans le cadre de notre étude sur les puces à ADN, un même ARN pré messager peut former des ARN messagers différents, et ainsi créer diverses protéines. L’analyse effectuée à l’aide de ces puces va donc permettre de mettre au point des tests plus sensibles et donc plus précis.

La technologie des puces à protéines est particulièrement efficace pour la découverte de protéine bio marqueur. Il s’agit d’anticorps spécifiques que le système immunitaire va synthétiser pour contrer les antigènes situés à la surface des tumeurs. En effet, on sait que dès que le cancer se développe dans l'organisme, la concentration d'anticorps spécifique, va augmenter  sensiblement dans le corps. En détectant cette concentration, il est possible de déterminer à la fois le type et le stade de la tumeur. Les puces à protéines vont justement permettre d’isoler ces anticorps exprimés en excès.

 

Figure 2: antigène présent à la surface de la tumeur

 

 

 

Le principe de fonctionnement de ces puces est très proche de celui des puces à ADN, il s’agit  d’apparier des protéines sondes (greffées sur la puce) avec les protéines cibles issues d’échantillons biologiques (sang, urine) : un récepteur fixe et son ligand, un anticorps et son antigène, … Les interactions protéiques qui auront lieu entre ces anticorps et ces antigènes vont permettre de diagnostiquer la maladie.

 

Des puces pour aider au ciblage des tumeurs

Les puces à protéines sont également utilisées pour étudier les interactions entre protéines. La connaissance de ces interactions est fondamentale pour le ciblage actif des tumeurs. Cette technique consiste à enrober les nanoparticules d’une molécule destinée à se lier spécifiquement à un antigène ou à un récepteur exprimé à la surface des cellules tumorales. Le ciblage actif est utilisé aussi bien pour  l’adressage de médicament (vectorisation) que pour l’illumination des tumeurs (par Quantum Dots ou nanoparticule d’or) ou encore pour l’élimination des cellules cancéreuses.

 

Figure 3 : Interaction anticorps (en forme de Y) / antigène (ici de couleur dorée).

 

Comme on peut s’en douter, le problème consiste ici à identifier les interactions pertinentes entre antigènes/anticorps, hormone/récepteur, Enzyme/substrat.  C’est désormais possible grâce aux puces à protéines. En permettant l’analyse massive d’un grand nombre de protéines (voir l’ensemble du  protéome soit plus de 800 000 protéines), cette technique va révolutionner la recherche dans ce domaine.
 

Les puces à protéines constituent donc un outil très précieux tant pour le diagnostic que pour la mise au point de thérapie ciblée.