Diagnostic et Thérapies actuels

 

 

Dépistage et diagnostic du cancer :

En général ne sont visibles donc détectables que les tumeurs.L'idéal pour guérir d'une tumeur est de la repérer très tôt.  Actuellement il existe différentes techniques permettant de diagnostiquer un cancer, et ce quelque soit son stade

  • La premiere consiste en un dépistage (systématique ou non)  de lésions précancéreuses  sur une population à risque. Ainsi pour certain cancer comme le cancer du sein, une mammographie est prescrite  systématiquement  par le médecin pour toutes les femmes de plus de 50 ans ou dans le cas d'un sein granuleux . Cet examen va permettre de repérer très tôt la tumeur à son tout début alors qu'elle n'est pas encore palpable. A ce stade 95% des tumeurs peuvent être guéries.

figure 1: Mammographie

  • Plus fréquemment, le dépistage et le diagnostic classique d’une tumeur vont  reposer sur un certain nombre d’examens qui vont dépendre du type de cancer : la palpation et la mamographie (cancer du sein),  la prise de sang (marqueurs biologiques) la radiographie (pour les poumons et les os),  la détection par rayons X, ou encore l’utilisation de l’ IRM : Imagerie de Résonance Magnétique (pour le cerveau et la moelle osseuse) … Toutefois les plus petites tumeurs que ces techniques permettent de repérer sont de l’ordre  de plusieurs mm3 et contiennent déjà cent a mille millions de cellules cancéreuses.

Figure 2: Imagerie par Résonnance Magnetique

  • Une fois que la tumeur a été suspectée via ces différents examens, une biopsie est généralement réalisée, afin de vérifier la présence de cellules cancéreuses.  C’est le seul moyen pour diagnostiquer avec certitude une tumeur maligne. Cette technique consiste à prélever des tissus tumoraux  à l’aide d’une aiguille ou par voie chirurgicale.  Ces fragments sont ensuite envoyés au laboratoire  pour analyser, c’est un processus long et très désagréable pour le patient. La biopsie va également permettre de préciser le type de cancer.

figure 3: Biopsie

 

 

Thérapies actuelles

Le traitement du cancer dépend d’une multitude de facteurs : du type de cancer, de sa taille et de sa localisation, de l’évolution de la maladie. En fonction de ces paramètres différents traitements peuvent être prescrits seul ou en association : La chirurgie , La radiothérapie , La chimiothérapie et l'hormonothérapie . Ces traitements sont généralement trés lourd et les risques de récidives sont encore importants , en particulier lorsque le cancer a été détecter tardivement.

 

  • La chirurgie

Il s’agit du plus ancien traitement contre le cancer et sans doute du plus efficace lorsque la tumeur est encore localisée à une région du corps elle consiste à retirer la tumeur cancéreuse et  parfois les ganglions en fonction de l'expansion de la tumeur. Cette technique est particulièrement efficace pour les cancers qui évoluent lentement (comme le cancer de la peau ou du sein).

 La radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont souvent utilisées en complément de la chirurgie pour améliorer les chances de guérison. Le point faible de cette technique est qu’elle n'agit que localement, il n'y a donc pas d'action sur les éventuelles métastases. Ainsi lorsque le cancer s’est disséminé, retirer la tumeur initiale ne suffit plus pour le guérir

 

 

  • La chimiothérapie:

Il s'agit d'un traitement général qui consiste à administrer des médicaments  qui ont pour but de détruire les cellules cancéreuses et d’empêcher  la division cellulaire. Cette approche repose sur le fait que les cellules cancéreuses prolifèrent davantage que les cellules saines, elles deviennent donc les premières cibles de la chimiothérapie. Elle est utilisée soit avant l’intervention pour réduire la taille de la tumeur soit après pour prévenir les récidives. Elle permet ainsi de traiter d’éventuelles métastases,

 

Mais cette méthode tue aussi énormément de cellules saines.  En effet les cellules de la peau, des cheveux ou encore de la paroi intestinale et du sang  qui prolifèrent de manière importante vont également être touchés par ces médicaments. Les effets secondaires sont donc nombreux  et parfois très traumatisant (perte de cheveux, vomissement, brulures…)

Avec l'utilisation de la chimiothérapie, pour 1 cellule malade touchée, 100 000 ou 1 million de cellules saines sont touchées.

De plus ce traitement ne fait que ralentir la croissance du cancer sans le tuer pour autant.

Cependant elle reste la seule arme dans le cas de cancer généralisé.

 

 

  • La radiothérapie:

Le principe de la radiothérapie consiste à utiliser des rayons X pour détruire les cellules cancéreuses en les irradiant. Les rayons X ont pour effet de  modifier l’ADN des cellules cancéreuses les rendant incapable de se reproduire.

C’est une méthode de traitement local des cancers qui est souvent utilisé après une chirurgie.  Mais la radiothérapie a ses limites puisqu’elle détruit aussi les cellules saines à proximité de la tumeur.

 

 

  • L'hormonothérapie:

Cette technique est utilisée spécifiquement pour les cancers du sein et de la prostate. Elle consiste à empêcher l’action des hormones  susceptibles de stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Ainsi dans le cancer du sein, l'hormonothérapie va bloquer l’action des oestrogènes et dans le cancer de la prostate, ce sont les androgènes qui sont pris pour cibles

 

 

Limites de ces techniques

 

Diagnostic et traitements sont intimement liés, plus une tumeur va être repérée tôt , plus les chances de guérison et de survie vont augmenter. Ors  les moyens actuels ne permettent au mieux de dépister un cancer que lorsque la tumeur a atteint une certaine taille et donc que la prolifération cellulaire a aboutit a un amas de quelques millions de cellules cancereuses.

 

De plus, l’identification des marqueurs tumoraux demeure une technique encore trop imprécise. Il s’agit de mesurer à partir d’une analyse de sang, d’urine ou encore lors d’une biopsie, des marqueurs biologiques (molécules témoins) caractéristiques de certaines tumeurs malignes comme par exemple l’antigène PSA pour le cancer de la prostate ou encore le BRCA pour celui du sein. L’inconvénient de cette méthode, est que  ces marqueurs peuvent se retrouver dans des tissus sains, de plus, ces marqueurs peuvent être différents pour un même type de cancer en fonction de son stade ou encore d’une personne à l’autre . Pour un diagnostic précis on a donc  besoin de repérer plusieurs marqueurs. Comme ces derniers sont souvent présents en très faible quantité dans les échantillons, il faudrait prélever au moins 2 flacons de sang pour espérer tous les identifier en un seul examen !!!

 

Il en résulte que les diagnostics sont souvent réalisés trop tardivement, alors que les cellules cancéreuses se sont déjà propagées  dans d’autres parties du corps et provoquées  ainsi la formation de nouvelles métastases.

 

Au niveau des thérapies, le bilan est également morose. Malgré les progrès réalisés, le taux de survie et de guérison des patients atteints du cancer reste encore assez bas.

La chirurgie permet d'enlever les tumeurs les plus importantes, mais ne permet pas d'éliminer toutes les cellules cancéreuses qui peuvent ensuite provoquer de nouvelles tumeurs. En détruisant « aveuglement » toutes les cellules ayant un fort taux de reproduction , la radiothérapie  comme la chimiothérapie bien qu’efficaces,  provoquent des dommages très important. Des études ont par exemple montré que, sur 100 000 molécules d’agent anticancéreux injectées, moins d'une dizaine d'entre elles atteignent leur cible. Les  effets secondaires  pour le malade sont très « traumatisants » voire très dangereux.

 

Il est donc urgent de trouver de nouvelles armes anti cancer capablent de diagnostiquer à un stade très précoce la présence d’une tumeur,  d’aider le chirurgien à localiser avec précision les contours de cette tumeur ainsi que les microlésions cancéreuses , de délivrer les justes doses de médicament directement au cœur de la cellule sans empoisonner le corps tout entier  ou encore de cibler et détruire  les cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines. Telles sont les promesses des nanotechnologies utilisées dans la lutte contre le cancer.