Diagnostic précoce à l'aide de Biopuces

 

Le diagnostic du cancer est  d’autant plus important que plus le dépistage est précoce plus les traitements sont efficaces. Ce diagnostic doit être précis, fiable et réalisé au tout premier stade de la maladie afin d’augmenter les chances de guérison.  Un diagnostic tardif va entrainer des traitements qui sont souvent très lourds et une espérance de vie d’autant beaucoup plus faible. On estime qu’1 cancer sur 3 pourrait être évité grâce à un dépistage précoce.

 


figure 1: représentation d'une Biopuce

 

La technologie des Biopuces va révolutionner les méthodes actuelles de dépistage et de diagnostic. Ces petits objets en verrre ou en silicium sont capable  en quelques heures  et à partir de quelques  gouttes de sang, d'analyser et mesurer le niveau d'expression  de milliers de séquence d’ADN ou  de protéines.

Pour mieux comprendre leur rôle nous vous invitons à écouter MR Patrick Moreau de l'Institut Optique du CNRS.

Qu’il s’agisse de puce à ADN ou de puce à Protéine, le principe de fonctionnement est toujours le même. Il s’agit d’apparier des molécules « sondes » (caractéristiques d’une tumeur par exemple)  à des molécules issues  d’un échantillon prélevé sur le patient.  Par ce procédé, il est ainsi possible de repérer rapidement les molécules qui sont exprimées en trop forte ou trop faible quantité (et donc défaillante).


figure 2: appariement des sondes (molécules d'ADN) sur la puce.

Dans le cas du dépistage du cancer, cette technique va permettre de  mesurer en parallèle le niveau d'expression de milliers de gènes contenues dans une cellule tumorale et ainsi par simple comparaison avec une cellule saine, de repérer les gènes  ayant subit une mutation ( par exemple gène dupliqué ou délaissé) et donc représentatifs de différents types de cancer. En généralisant cette méthode à tous les types de cancers, il sera désormais possible de dresser une véritable carte d’identité « génétique » des tumeurs.


Cette technologie possède d'énormes potentiels.  En effet tout les cancers bien qu’appartenant à la même catégorie (cancer du sein par exemple ) n’observent pas le même degré d’agressivité et répondent différemment aux traitements.  Ces cartes d’identités doivent permettre d’observer les différents niveaux d’expressions des gènes, dans une cellule normale et  dans une cellule cancéreuse (par exemple : gène duplique ou délaissé). Egalement l’identification de gènes mutés responsable d’un cancer précis sont indispensables pour un diagnostic précoce. Ces gênes mutées permettront le développement de nouveaux médicaments anticancéreux.
 Enfin ces évolutions nous conduirons à la découverte de nouveaux types de cancer.

Ainsi, avec une simple goutte de sang, contenant quelques centaines de cellules,  il sera possible grâce aux biopuces de :

  • déterminer rapidement et simplement le diagnostic d’un patient, suspecté de développer une tumeur et dans le même temps,

  • définir dès un stade primitif de la maladie, si la croissance tumorale sera rapide ou lente. Si le patient est complètement guéri ou s’il rechutera.

  • Enfin mesurer la résistance du patient au traitement et quel type de traitement est le plus  adapté à la tumeur.

 


Ainsi les puces à ADN aideront les médecins pour leur diagnostique, et décideront  des traitements les plus efficaces à adapter à chaque patient. Elles permetteront également d’éviter à certains patients de recevoir des traitement lourds, et inutiles.

Les puces jouent donc un rôle crucial en oncologie.